26 mai 2010

AMITIE NORD-SUD ???

Ci-dessous l'éditorial de KBS WORLD le 26 mai 2010 :
(version française ; quelques corrections orthographiques)

La Corée du Nord redevient l’« ennemi principal » du Sud.

La Corée du Sud a officiellement décidé, pour évoquer la Corée du Nord, de reprendre la désignation officielle d’« ennemi principal ». Une décision qui en dit long sur l’état d’esprit dans lequel se trouve aujourd’hui le gouvernement de Séoul. Cette appellation avait été abandonnée en 2004. On assiste donc, ni plus ni moins, à un retour du temps de la guerre froide, quand la Corée du Sud était sous la coupe d’une dictature militaire de droite, d’obédience américaine, et que la Corée du Nord, restée fidèle à l’idéal stalinien, creusait des tunnels sous la frontière terrestre, pour envahir le Sud. A l’époque, la fracture entre les deux Corée résumait assez bien l’antagonisme effrayant entre Est et Ouest, entre Washington et Moscou.

Aujourd’hui, on pourrait penser que cette fracture n’existe plus que dans les livres d’histoire. Mais hélas, ça n’est pas le cas. Elle reste vivante, et bien vivante, dans la péninsule coréenne. Cette requalification de la Corée du Nord, de la part de Séoul, en « ennemi principal » pourrait sembler puérile. Le Nord a toujours été, et reste, l’ennemi « naturel » du Sud. D’ailleurs, les deux pays sont toujours officiellement en guerre. La guerre de Corée s’est en effet soldée par un simple accord de cessez-le-feu, en 1953. Les 10 ans de réchauffement intercoréen qui viennent de s’écouler, et les multiples projets économiques communs qui les ont accompagnés, sans compter deux sommets intercoréens, en 2000 et en 2007, avaient fini par le faire oublier.

Ces temps ont été abruptement révolus avec le retour au pouvoir, à Séoul, en février 2008, des conservateurs avec, à leur tête, le président Lee Myung-bak. Eux sont, pour ainsi dire, de la vieille école : héritiers politiques de la dictature militaire, ils sont férocement anti-communistes. Pour eux, le régime de Pyongyang symbolise le mal et, ils ne s’en cachent pas, seul son effondrement pur et simple pourrait les satisfaire. De l’autre côté du 38ème parallèle, le régime et les militaires sont tout aussi bornés. Ils estiment que Séoul est gouverné par des « traîtres », à la solde des Etats-Unis, un gouvernement de « fantoches » qui a pour seul but de les chasser.

C’est dans ce contexte, déjà très tendu, qu’est survenu le drame du Cheonan. Le 26 mars dernier, cette corvette sud-coréenne qui patrouillait en mer Jaune, a sombré en quelques minutes, causant la mort de 46 hommes d’équipage. Une catastrophe nationale, et un choc, pour tous les sud-Coréens. Bien sûr, dans cette zone maritime qui a toujours été revendiquée par la Corée du Nord, on suspectait Pyongyang d’être responsable du drame. Pourtant Séoul, pour éviter d’aggraver les tensions, a soigneusement évité d’accuser le Nord sans preuves. Une équipe d’enquêteurs a été mise sur pied et pour preuve de son impartialité, la Corée du Sud a pris soin d’y incorporer des experts de plusieurs nationalités : Américains, Canadiens, Britanniques, Suédois et Australiens ont décidé que c’était bien une torpille nord-coréenne qui a coulé le navire. Un résultat formellement démenti par Pyongyang, qui a décidé de s’offusquer de cette accusation. La Corée du Nord a, en conséquence, déclaré qu’elle gelait toute relation avec le Sud.

L’appellation d’ennemi principal redonnée à la Corée du Nord ne risque pas d’apaiser les choses mais, de son côté, Pyongyang ne se gêne pas pour dire que le gouvernement sud-coréen est composé de « traîtres ». En bref, il y a peu de chances de voir rapidement les relations intercoréennes revenir à un niveau de sociabilité raisonnable.

12 mai 2010

할아버지

Je croyais avoir refermé ce blog... avoir fait le tour (voyez l'image précédente)... mes amitiés coréennes circonscrites...
Ciseler encore quelques enluminures... puis relier et classer ça au rayon "Corée" de mon musée personnel.

Mais la vie me bouscule. Elle sourd où je n'attendais pas.
Je n'étais pas préparé. Je n'avais pas organisé cette nouvelle histoire.
Ce n'est plus moi qui force les choses.
C'est la volte-face de Corée-mon-amie sur mon chemin.
Je n'ai pas entendu le tonnerre claquer sur Bukhansan,
je n'ai pas vu s'annoncer l'averse, drue, soudaine et vivifiante,
comme en soirée du dernier Chuseok sur Myeong-Dong :
Un enfant à naître cet automne, qui sera mon petit-fils ou ma petite-fille !

Ne cherchez pas du côté de Benoît, ni de Yuna, ni de Samuel, ni de Damien.
J'en dirai davantage dès que la maman voudra bien.

C'est un grand bonheur. Inconnu.

"Faites toutes choses nouvelles ! "