16 juillet 2011

Yuna



7 juillet 2011, à l'heure du café après le déjeuner
juste avant de repartir pour la gare de St Pancras,
tous les deux, à pied, bravant la pluie, comme il y a neuf ans à Seomyeon.
C'est au restaurant Jindalle, près de Picadilly Circus,
tu sais que j'aime bien y aller,
c'est coréen, c'est un peu cher, mais c'est calme,
nous pouvons parler... comme au soir de ton baptême,
c'est la seule photo que j'ai faite cette fois-ci,
tu portes la croix en or avec ses petits diamants
qu'alors je t'avais offerte.

Nous avons revu le film de ces trois jours,
les moments difficiles :
mes doutes sur le réalisme de ton projet,
quel emploi, même avec la certification ACCA ?
et ta mère qui s'épuise à Hadong,
le délire spiritiste trois heures durant dans ton église évangélique...
puis, tu avais pris ma main à nouveau, j'avais pris la tienne,
les moments heureux :
le Garbi Tang de Raynes Park,
les enfants de Wimbledon,
"cinq enfants" que tu voudrais avoir,
ne tarde plus, Yuna, les années sont là,
la crème miracle pour soigner mes mains abîmées au bois,
ton sourire sans retenue
quand je t'ai promis de t'offrir une visite à tes parents.

Mes mots sont faibles,
la vie transcende images, paroles et souvenirs.

Lecteur étonné, peut-être estimes-tu que j'en dis trop,
que ce message devrait être le dernier de Coréemonamie...

02 juillet 2011

Les Dokdo Racers

Ils sont six.
Etudiants coréens de 20 à 25 ans.
Partis de Séoul le 25 février 2011, pour les Amériques, puis l'Europe, et retour prévu chez eux le 27 août par l'Asie Centrale et la Chine.
Leur but : faire connaître Dokdo comme une perle coréenne en "Mer de l'Est"...
... mais encore :
"We hope to share our ideas toward Dokdo and world peace with people all over the world. Just by speaking of peace and harmony, a whole new history could be written".



Ils se sont arrêtés quelques jours à Dijon, sur un programme concerté avec Sun-Ju et Alice.
Leur moyen d'accrocher le public c'est le "Samulnori", classique de tous les festivals populaires en Corée.
Mais c'est surtout leur extême attention à leur hôtes qui leur ouvre les portes et les conduit à leurs tables.

A la fin du dîner,
KIM Ji-Ye s'est discrètement écartée,
elle a revêtu son Hanbok de concert,
j'ai installé un tapis,
elle m'a offert un récital,
une heure au Gayageum.
Outre les airs traditionnels coréens construits sur des arpèges qui surprennent l'oreille occidentale, je lui ai demandé si elle pouvait jouer au Gayageum une chanson de chez nous. Elle a aussitôt interprété "Non, rien de rien" d'Edith Piaf. Avec une justesse des tons qui m'a impressionné, quand on voit comment est fabriquée la hauteur des sons sur son instrument. Bravo !
Merci.
Je pensais à Song-Ja.