16 juillet 2011

Yuna



7 juillet 2011, à l'heure du café après le déjeuner
juste avant de repartir pour la gare de St Pancras,
tous les deux, à pied, bravant la pluie, comme il y a neuf ans à Seomyeon.
C'est au restaurant Jindalle, près de Picadilly Circus,
tu sais que j'aime bien y aller,
c'est coréen, c'est un peu cher, mais c'est calme,
nous pouvons parler... comme au soir de ton baptême,
c'est la seule photo que j'ai faite cette fois-ci,
tu portes la croix en or avec ses petits diamants
qu'alors je t'avais offerte.

Nous avons revu le film de ces trois jours,
les moments difficiles :
mes doutes sur le réalisme de ton projet,
quel emploi, même avec la certification ACCA ?
et ta mère qui s'épuise à Hadong,
le délire spiritiste trois heures durant dans ton église évangélique...
puis, tu avais pris ma main à nouveau, j'avais pris la tienne,
les moments heureux :
le Garbi Tang de Raynes Park,
les enfants de Wimbledon,
"cinq enfants" que tu voudrais avoir,
ne tarde plus, Yuna, les années sont là,
la crème miracle pour soigner mes mains abîmées au bois,
ton sourire sans retenue
quand je t'ai promis de t'offrir une visite à tes parents.

Mes mots sont faibles,
la vie transcende images, paroles et souvenirs.

Lecteur étonné, peut-être estimes-tu que j'en dis trop,
que ce message devrait être le dernier de Coréemonamie...