07 avril 2008

7 et 8 avril... Prénom

D'abord,
Bon Anniversaire !
Un quart de siècle !
Bravo !

à Samuel.

Ensuite, avec un jour d'avance, c'était classique dans le monde judéo-chrétien,

Bonne Fête ! Happy Name Day!

à toutes les Julie...

... celle qui est loin... Aura-t-elle sa rose ?
... celles que j'avais vu tourner autour de l'un ou l'autre de mes fils,
... telle petite-cousine ou petite-nièce...

Pourquoi choisir "Julie" comme prénom, celle fêtée le 8 avril ? ou la Patronne de la Corse fêtée le 22 mai, cette Sainte à la mythologie étrange ? La pudeur m'empêche de raconter ici le détail de sa légende. Cherchez vous-même ; vous serez édifié.

Mais aujourd'hui choisir un prénom pour ses enfants ou pour soi-même participe de logiques nouvelles. Autrefois, c'était rechercher en haut lieu l'appui d'un Saint Patron, honorer un ascendant, un oncle ou une tante ou un ami de la famille - tentative de pérennisation - voire attirer l'aura d'une star récente. Désormais c'est davantage affaire de mode, ou de démarquage par rapport à la mode - c'en est une autre - de consonance, de référence à d'autres cultures, d'inventivité, de recherche d'originalité...

En Corée, j'ai souvent croisé les mêmes prénoms issus du martyrologe romain : de nombreuses Lucy, ou Lucia - ç'a été le choix de Song-Ja - , ou son diminutif "Cia" écrit en deux syllabes "시아", des "Belladetta" résultat d'un aller-retour de transcription de "Bernadette", des Cecilia, des Anna, des Paul, des Mickaël, une Rose (de Lima), un Mathew... souvent en-dehors de tout contexte chrétien. Le fantasme occidental a décidément encore de beaux jours devant lui en Extrême-Orient. Ce phénomène touche aussi les ressortissants asiatiques ou africains noirs installés en Europe, mais très exceptionnellement les Maghrebins. Pourquoi ?

Mais vous, parents coréens, quelle référence avez-vous, ou quel projet pour vos enfants quand vous les prénommez : "유나, 유경, 현주, 정훈, 성자, 태훈, 선주, 계성, 광제, 영, 인, 민... " ? Que signifie cette coutume de donner à tous les enfants d'une fratrie le même premier prénom ? et, actuellement, cette mode de simplifier le prénom à une seule syllabe ? Certains prénoms sont-ils plutôt masculins, féminins, ambivalents ?

Choisir un (pré)nom n'est pas anodin. Le nom affecte la personne, à coup sûr ! Au point que dans certaines langues les concepts de "nom" et de "personne" ne sont pas différenciés. En hébreu, comme en arabe - deux langues soeurs - le mot SHèM désigne cet unique concept "nom-personne"... Si je fais erreur, Fatima, tu me corrigeras !

Pour ma part, je sais que mon prénom m'a marqué... encore davantage depuis que je vis près de Fontaine-lès-Dijon, berceau de Saint Bernard. Sauf le respect qui lui est dû, je me trouve un certain atavisme avec le saint homme, qui fut d'un côté contestataire et dissident des Bénédictins Noirs, Congrégation cheville ouvrière de la Chrétienté, mais par un autre côté plus papiste que le Pape. Je n'irai cependant pas jusqu'à prêcher la Croisade, quoique parfois... quand j'évoque l'expérience que la Providence m'a donné de vivre, je me vois marcher sur ce chemin.

Plus en amont, je me reconnais en symbiose avec les origines celtiques ou germaniques de mon prénom : amoureux de la langue de Goethe, intransigeant comme un chevalier teutonique, stigmatisé comme "ours" par nombre de mes intimes, entre autres Fatima-la-Gazelle... qui me trouve tout à fait chez moi dans cette tanière au fond des bois.

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