11 janvier 2013

한국어 - français

Demain matin je dois rencontrer Soyeon à Dijon.
Elle avait questionné Sun-Ju : qui, parmi les Français d'ici, pourrait l'aider à travailler son français ?
Comme bien souvent, la demande m'a été répercutée.

Pour mémoire, voici quelques-unes de ces péripéties :
- Gee-Eun, la première, pour relire et corriger sa thèse de doctorat en philosophie ; ça avait nécessité plus de trois ans de travail acharné ; pendant ces années la Corée n'était plus qu'à un quart d'heure de vélo de Velars-sur-Ouche.
- Young-Ok, même objectif ; six mois ont suffi car son mari Jean-Luc avait bien avancé le travail. Depuis, la Corée s'est encore rapprochée de chez moi.
- Keum-Ju, c'était pour son mémoire de Master il y a cinq ou six ans quand elle et son mari Nori vivaient leur première année de mariage en Bourgogne. J'ai hâte de les revoir une fois de plus à Paris, leur laisser me raconter leur évolution professionnelle, et essayer mes bribes de coréen avec leurs enfants Gabriel et Raphaëlle (cf aussi un peu plus haut dans ce blog).

Puis, les échanges ont pris une autre forme : des répétitions en langue française auprès des étudiantes coréennes inscrites en FLE à l'Université de Bourgogne en amont de formations qualifiantes dans le domaine vini-viticole, les beaux-arts, l'architecture, le design, certaines visant même l'interprétariat.
Vous le constatez, ces contacts sont uniquement féminins... à la seule exception de KOH Young-Joon, le musicien, qui continue à me solliciter depuis Montréal pour des réécritures de lettres de motivation ou autre candidature.
Il y a deux ans c'étaient, entre autres :
- KIM Heebae, YU Eunhye, LEE Mira. Les rencontres hebdomadaires avaient lieu à la Résidence des étudiants étrangers de Dijon. Après leur retour au pays, l'aide au français a continué par mails ; nous nous sommes aussi retrouvés à Séoul. C'est une grande fierté, me disent-elles, de converser en français au milieu de leurs copines...
Et Mira avait pu mettre en pratique ses nouvelles capacités linguistiques en assurant la communication entre l'administration coréenne et la délégation des sportifs français aux "Mondiaux de Daegu 2011". Je l'avais revue le printemps dernier à Séoul, et elle m'a rendu visite ici avec sa famille dans l'été ; elle vient de solliciter un coup de pouce pour se faire engager comme interprète sur la desserte coréenne d'Air France. Eunhye est de nouveau en France, inscrite dans une Faculté parisienne pour quelques mois...

- LEE Chantal-Hyejin (cf quelques pages plus haut). C'est mon bonheur de travailler avec elle : de chez elle à Paris une à deux heures quotidiennes par téléphone ou Skype ; ici quand elle a des vacances, en émaillant les "cours" d'échanges culinaires, de balades à vélo - jusqu'au Château Lamartine d'Urcy -, de shopping, de cinéma, d'escapades à la forêt, de fêtes chez Young-Ok, de longues heures de confidences, et de quelques piqûres de rappel du coréen que j'oublie trop vite... Je reste émerveillé de ses progrès en français : même si son accent trahit une langue apprise après sa langue maternelle et après l'anglais, elle pourrait en remontrer à nombre des nôtres nés dans la langue de Molière.

Demain donc, après nous être accordés par téléphone et SMS - occasion pour moi de jauger déjà l'ampleur du chantier - je fais la connaissance de KIM Soyeon. Je la mettrai à l'aise, je m'attacherai à répondre au plus juste à sa demande et à ses besoins en français, et lui ferai comprendre que je n'attends en retour de sa part qu'un peu de "coréanité".

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