23 juin 2015

Confucianisme en Occident

Ceci m'est arrivé avec toutes : Yuna, ou sa soeur Yukyoung, ou Yuri, ou Yeri, ou Mira, ou Hyejin, ou Soyeon, et d'autres... toutes entre vingt et trente ans. Où ?
A la maison, après qu'on vient de préparer ensemble un bibimpap, ou mettre le couvert autour d'un gratin dauphinois juste sorti du four, avec une salade, ou devant un bulgogi, les bols de riz et quelques hors-d'oeuvre, ça arrive aussi au restaurant quand le serveur nous a attribué une table.
Tout est prêt, c'est chaud, ça n'attend pas, il n'y a plus qu'à s'installer à table et à manger.

Mais nous restons tous les deux debout, plantés face au festin... attendant on ne sait quoi ?

En fait c'est simple :
Impensable pour une Coréenne de s'asseoir avant le respectable grand-père que je suis, confucianisme oblige.
Parfaitement goujat pour un homme de s'asseoir avant ou devant une dame, galanterie française oblige.

J'ai assez vite compris et expliqué comment les politesses respectives sont inversées. La solution que je préconise c'est de s'en tenir aux pratiques du pays où on se trouve, même si ça heurte un peu les habitudes personnelles.

Ces particularismes qui ont pour moi fait le charme du bien-vivre ici et là-bas sont en train de s'estomper. Je déplore que la jeunesse coréenne copie désormais une certaine déliquescence occidentale : dans les métros coréens les places réservées aux handicapés, aux femmes enceintes et autres personnes âgées sont repérées depuis le quai et prises d'assaut...

Le confucianisme, malgré ses excès, avait du bon.

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